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L’AUTOMNE — Synergies adaptatives en temps de transition






L’automne est un passage. Une lente descente de lumière, un souffle plus frais, une invitation à l’ajustement. Les rythmes du vivant — humains, animaux, végétaux, microbiens — s’accordent au mouvement du soleil. Tout s’adapte, se transforme, se réorganise. Lâcher prise n’est pas une perte, c’est une stratégie de sagesse.


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Les arbres en sont le miroir : après l’équinoxe, lorsque la radiation solaire diminue, ils se délestent de leurs feuilles. Ce n’est pas un abandon, mais un retour à la terre. Ces feuilles se décomposent, deviennent humus, nourrissant les racines qui soutiendront la renaissance printanière. Ainsi, la chute prépare déjà le renouveau.







Adaptations biologiques


Chez l’être humain, l’automne influence profondément le rythme biologique interne. La réduction de la lumière du soleil, et notamment des UVB, entraîne une diminution de la synthèse cutanée de vitamine D₃. Cette vitamine est essentielle pour la santé des os, le fonctionnement immunitaire et la régulation de nombreux processus métaboliques.



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Pour compenser ce déficit, le corps mobilise ses réserves internes de vitamine D stockées dans la graisse et les muscles. Parallèlement, certaines sources alimentaires deviennent particulièrement importantes : les champignons, par exemple, produisent de la vitamine D₂ lorsqu’ils sont exposés à la lumière, ce qui contribue à maintenir un apport minimal de vitamine D pendant les mois d’hiver. Ce mécanisme illustre la coopération entre règnes biologiques, où les organismes végétaux et fongiques soutiennent indirectement la physiologie humaine.



En parallèle, l’organisme augmente la production de mélatonine, l’hormone de la nuit. Sous sa forme pinéale, elle régule le rythme circadien, le sommeil et l’alternance veille-sommeil ; sous sa forme mitochondriale, elle joue un rôle protecteur au niveau cellulaire, favorisant la réparation, la régénération et la défense contre le stress oxydatif. Bien qu’elle ne remplace pas la vitamine D, la mélatonine complète les mécanismes adaptatifs de l’automne, contribuant à maintenir l’équilibre immunitaire et métabolique.


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Interactions avec le microbiome du sol et immunité


L’automne influence également la vie microbienne de l’environnement, qui joue un rôle indirect mais important sur la santé humaine. La chute des feuilles et la décomposition de la matière organique nourrissent les bactéries et champignons du sol, augmentant la diversité microbienne.

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  • Le contact avec ces micro-organismes, par le sol ou l’air forestier, favorise la diversité du microbiome cutané et intestinal.


  • Une diversité microbienne élevée contribue à une meilleure résilience immunitaire, notamment dans les périodes de moindre exposition solaire et de risques infectieux accrus.


  • Ce phénomène montre comment les cycles naturels et les interactions écologiques ont des effets directs et indirects sur notre santé, en synchronisant notre organisme avec les rythmes saisonniers.


Conclusion


L’automne n’est pas seulement une période de changement visuel dans la nature : il déclenche un ensemble de mécanismes physiologiques et écologiques. La diminution des UVB et la baisse de température entraînent des adaptations internes (vitamine D, mélatonine, métabolisme), tandis que les processus écologiques (décomposition des feuilles, activité microbienne) soutiennent indirectement notre immunité et notre santé globale. Comprendre ces interactions nous permet de mieux accompagner nos corps et nos modes de vie selon les rythmes saisonniers, en profitant de cette période pour renforcer nos réserves, notre repos et notre préparation pour l’hiver.


 
 
 

1 commentaire


Merci de nous accompagner dans cette saison automnale avec cet article inspirant. Nous rappeler d’où nous venons pour se connecter à notre essence, donner du sens à ce que nous traversons pour accueillir et accepter.

Je nous souhaite un doux lâcher prise 🍁😍

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